# JOURNAL DE CONFECTION – EPISODE 2 #

LA PETITE USINE A PROTECTION de la rue Gabriel Péri a pris des airs de ruche ce jeudi 9 avril. Deux nouvelles recrues ont pointé le bout de leur attestation pour une intense session de production et assemblage : Sabri a pris ses marques au poste 1, production [photo 1] tandis qu’Emilie s’est attelée au poste 3, la préparation avant assemblage [photo 2]. Au programme : paramétrage de machines, gestion du stock d’élastiques et fixation des écrans.

NOTRE PARC S’EST ENCORE AGRANDI : un prof du Lycée Jean-Rostand de Villepinte nous a déposé deux jolies imprimantes, réceptionnées par Sébastien Camille sous un soleil de plomb (3). Nous voilà donc avec 8 machines qui tournent …

ET C’EST BEAU DES MACHINES QUI TOURNENT mais ça a besoin d’entretien : Nathan, Benjamin (nouvel arrivant des médiathèques de Saint-Denis) et Seb Cam ont mis leurs outils dans le fil fondu [4]. Des Ultimakers qui tournent au poil mais des Whitbox un peu grippées … heureusement, demain, nous recevons de l’aide d’une nouvelle volontaire. Une spécialiste, une cador du PLA, une makeuse de compétition et on vous la présentera.

A 18H30, L’HEURE DES LIVRAISONS EST VENUE, Sylvain, le cooprésident cycliste a chargé sur son petit vélo un stock de 27 visières à destination des établissements hospitaliers, pour tester ces premières fournées [5].

PREMIER ARRET : STAINS où la Clinique de l’Estrée encaisse depuis le début de l’épidémie un flot important d’urgence qui a nécessité l’installation d’une tente de tri pour orienter les patient·es. La blouse tâchée par le soleil déclinant, c’est le directeur des soins en personne, Sébastien Carré, qui est venu récupérer notre échantillon sur le parking des urgences [6] : 10 visières à tester qui iront direct équiper les équipes de jour.

DIRECTION LA CITE HOSPITALIERE DE SAINT-DENIS. Depuis le début de la pandémie, l’Hôpital Delafontaine (page officielle) (« Delaf » pour les intimes) est apparu dans les médias comme un symbole de la tension dans les hôpitaux. Mais pour les Dyonisien·nes, c’est depuis longtemps une institution dont les difficultés de moyens sont connus et des équipes dont le courage est admiré. Notre contact, Stéphane, débarque un peu avant l’hommage de 20 heures en vélo pour récupérer un lot de 10 visières. Destination le service hygiène où ils seront désinfectés, testés et évalués avant de renflouer les magasins des urgences.

ENTRE STAINS ET DELAF, à deux coups de pédale de l’université, nous avons aperçu au bord de la route un grand brun en masque plié sur une femme dormant sur un bord de route. Il lui déposait un peu de pain, du lait, quelques trucs à manger sur son coin d’herbe malchanceux. « On aide comme on peut », il nous a dit, « on a fait une collecte avec quelques collègues et on distribue. C’est une guerre alors on fait de la résistance parce que ça réagit pas assez vite ! » On lui a proposé de nous écrire pour offrir des visières à son équipe de volontaires. « OK, je vous envoie un message. Je signerai ‘le barbu de la nationale’, tu me reconnaîtras ! » On vous dira dès qu’on a reçu son message.

NOTRE PETITE ORGANISATION PREND SA VITESSE de croisières. Nous aurons bientôt besoin d’autres mains, d’autres yeux et d’autres jambes aussi pour produire, préparer et livrer notre production, y compris le week-end. Ce vendredi, ça sera le premier point avec l’équipe de production et le grand retour de Tom et Elie dans nos murs. On vous raconte ça demain.

PRENEZ SOIN DE VOUS, prenez soin des autres si vous le pouvez. Et rappelez-vous : le collectif, c’est vous, alors merci à vous.

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